Nouvelles voitures, nouveau sujet ...
Et pour démarrer ce sujet, l'affiche des 24 Heures de Spa 1992, afin d'annoncer la couleur, si je puis dire ...
Et ensuite un petit film, pour se souvenir de comment s'est terminée cette course ...
Incroyable, non?
Évidemment, les commentaires du direct sont une chose, mais n'oublions pas de donner la parole à la « défense », en l'occurrence Eric van de Poele (extrait d'une interview parue sur le site total24hours.com):
En 1992, nous menions confortablement la course lorsque notre BMW a eu un problème d'arbre de transmission, juste avant le début du dernier relais. La voiture a été réparée rapidement, mais j'ai repris le volant un peu stressé car nous essayions de garder la tête. Nous savions que notre dernier relais serait un peu trop long pour aller au bout sans faire de “splash and dash”. En plus, il faisait très chaud ce jour là, et en quittant les stands le plus rapidement possible, l'équipe a oublié de me donner ma bouteille de boisson. Pire encore, nous avons perdu la liaison radio quelques heures plus tôt, ce qui est probablement la cause profonde de tout ce qui a suivi. Au début du dernier relais, tout allait bien. J'avais environ une minute d'avance sur la BMW de Steve Soper, et même si je devais économiser du carburant, j'avais réussi à conserver cette avance. Mais dans les dernières phases de la course, l'équipe a pensé que je n'allais pas y arriver, et via le panneau du muret des stands, on m'a expressement demandé de ne pas dépasser la limite des 7500 tr/min. Il n'était plus possible ensuite de faire des chronos décents (je perdais jusqu'à 10 secondes au tour) mais comme je n'étais informé de la situation qu'en passant devant le panneau, les écarts dataient toujours du tour précédant. Je n'allais pas risquer d'aller plus vite car la dernière chose que je souhaitais était d'agacer les gens de BMW. Ils avaient été clairs sur le fait que les deux voitures devaient finir sur le podium. Pendant un moment, j'ai pensé qu'il pourrait y avoir des consignes d'équipe, mais quand j'ai vu Steve Soper dans mes rétroviseurs, il est devenu clair pour moi que personne ne lui en avait donné. A la chicane de l'arrêt de bus, il a heurté l'arrière de ma voiture et j'ai dû passer dans l'herbe. Je n'ai pas été choqué, c'était simplement la façon dont nous roulions à l'époque. Mais comme il est parvenu à sortir plus vite de la chicane, Steve a pu me dépasser dans l'épingle de La Source, juste avant le début du dernier tour. Mon équipe m'a montré le panneau “Attack”, mais trop tard. J'ai terminé deuxième, à seulement 0,48 seconde… derrière la voiture de Soper.
Ensuite, tout le monde a dit que j'étais épuisé pour pouvoir défendre la tête de course, mais c'était un non-sens. Il est vrai qu'il a fallu me conduire au poste médical après la course, mais seulement parce qu'en ouvrant la portière de ma voiture, l'air frais m'a rendu malade. Quand j'étais en course, j'étais à 100%. Comme je n'ai pas pu assister à la conférence de presse d'après course, je n'ai pas eu l'occasion de m'expliquer, et tout le monde a donné de mauvaises raisons à notre défaite. C'était la pire chose. Je suis toujours convaincu que si nous avions pu avoir quelques communications radio, nous aurions pu gagner cette course facilement. Et même si ensuite j'ai gagné à quatre reprises les 24 Heures de Spa, je suis toujours en colère en repensant à cette course.
Voilà, j'ai commencé par la fin.
Pour ce qui est du début, eh bien c'est un peu l'époque à laquelle les 24 Heures de Spa étaient une course au sujet de laquelle on pouvait dire ceci: « Les 24 Heures de Spa sont une course d'endurance et à la fin c'est BMW qui gagne »
Ce qui n'a pas eu lieu uniquement au début des années ´90, d'ailleurs ...
Au départ de la course on trouvait donc un beau contingent des M3 E30, et parmi elles des « Fina B@st0s » (engagés par Schnitzer) et des ... « B@st0s Fina » (engagées par Bigazzi). Avec la crème des pilotes de l'époque, comme Cecotto, Ravaglia, Soper etc. sans oublier les régionaux de l'étape: van de Poele, Duez, Tassin et Martin. Des stars du DTM habitués à rouler pour BMW, mais pas seulement, car en 1992 Eric van de Poele était surtout pilote de Formule 1, et en activité, s'il vous plaît! Ce qui est devenu difficile à imaginer de nos jours, hormis avec un phénomène comme Fernando Alonso ...