Combien d'entre vous se sont demandé ce que ça pouvait bien faire de se retrouver au volant d'une vraie voiture de course sur un vrai circuit ?
Et combien se sont dit : ce n'est pas pour moi ?
Dans mon cas, à deux reprises dans ma vie, je me suis demandé ce que ça pouvait être de vivre le « vrai truc » et dans les deux cas, sans trop me poser de question, j'y suis allé.
Du Slot au Track Day.
Combien d'entre vous se sont demandé ce que ça pouvait bien faire de se retrouver au volant d'une vraie voiture de course sur un vrai circuit ?
Et combien se sont dit : ce n'est pas pour moi ?
Ma Gr.2 En cours de restauration (j'ai faillit me ruiner complètement avec cette auto).
Dans mon cas, à deux reprises dans ma vie, je me suis demandé ce que ça pouvait être de vivre le « vrai truc » et dans les deux cas, sans trop me poser de question, j'y suis allé.
La première fois, c'était en regardant rouler une Capri GR.2 sur une piste Jouef, et j'ai fini par mettre la main sur une vraie Capri Gr.2. La deuxième fois, c'était en regardant naviguer mon voilier RC, et aujourd'hui, je suis capitaine et j'ai été le dernier Skipper d'Elisara VI, le yacht de course de Von Karajan.
Moi au sommet du mât d'Hélissara IV
Pourtant, lorsque je me suis lancé dans ces deux aventures, je n'étais pas vraiment fortuné. « Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » – Mark Twain
Je ne vais pas vous conter comment d'un modèle réduit de 90 cm, je me suis retrouvé à commander des yachts jusqu'à 40 m, ce n'est pas le sujet aujourd'hui.
En revanche, je vais vous dévoiler le chemin que j'ai suivi pour me retrouver à piloter de vraies autos sur de vraies pistes.
Tout a commencé en 1986, ce soir-là, nous avions rendez-vous avec quelques potes motards, chez deux frères, Fred et Fabrice, pour ensuite nous rendre au Bowling.
Pour la faire courte, la pluie, de celles qui parfois inondent nos routes ici dans l'extrême Sud-est de l'hexagone, est venue perturber nos plans.
Coincés chez nos deux frangins, nous avons décidé de passer le temps avec un jeu de société et le hasard a voulu que plutôt qu'un Monopoly, ou un Risk, nous nous lancions dans la fabrication de la piste Jouef, que Fred et Fabrice n'avaient plus utilisés depuis des lustres.
Il était environ 21 h 30 lorsqu'enfin la 4 voie d'environ 18 m de développé fut prête à l'emploi. Nous étions cinq donc il fallait alterner les joueurs et les autos.
Nous y avons tellement pris goût, que le jour se levait quand nous dûment arrêter pris de sommeil.
Et le week-end suivant, et tous les autres, notre petite bande de potes se retrouvait pour en découdre. Moins d'un an après, Fabrice et moi avons acheté notre premier kart, pour une bouchée de pain. Mais l'épave que nous avions acquise, ne les valait même pas. Elle est tombée en morceau avant même de voir la piste.
Il nous a fallu une autre année pour mettre de côté de quoi nous offrir un vrai Kart. Cette fois, nous nous étions fendus d'un Tony Kart (la marque était championne du monde à l'époque.) et d'un moteur de KTM 125, qui n'était pas des plus fiables.
C'est avec cette machine que je fis mes premiers pas en piste.
Quelques années plus tard, c'est par le plus grand des hasards, ma petite agence de pub faisant faillite et me retrouvant sans travail, je put survivre en louant un circuit Policar lors de séminaires organisés par des grosses boites américaines, à Monaco.
J'ai ainsi commencé à louer mon circuit à IBM, Renault Trucs, Tahitian Noni, ING, W.R. Berkley Corporation ou Ubi Soft, dans des lieux prestigieux tel que le Palm Beach de Monaco, le Musée de la Collection (Auto) du Prince, le Fairmont ou l'hôtel de Paris. Ma petite entreprise ayant pas mal de succès, je me mis à communiquer de plus en plus. N'ayant ni bureau, ni locaux d'aucune sorte, il me fallait une vitrine. Raison pour laquelle je me suis offert une Nissan 200SX. N'ayant pas de gros moyens, je me contentais de cette auto qui ne valait pas grand-chose à l'époque (ça a bien changé). Je l'ai fait repeindre à prix discount. Je lui ai posé des jantes d'occasion et une déco sympa. Le résultat fut plutôt réussi. Et peu de temps après je louais ma voiture à une société qui organisait des track-days.