L'ile mystérieuse, le 6ème continent ou le monde perdu. Au 19ème siècle, Jules verne, Daniel Pennac ou Arthur Conan Doyle, le papa de Sherlock Holmes, nous contaient des aventures dans des mondes oubliés, vierges de toute profanation humaine, sorte de paradis des mondes modernes, déjà à l'époque, en perte de repères.
Et si je vous disais qu'il existe dans le Slot racing un paradis perdu, vierge de toute dissention, qui depuis 25 ans, survit dans une plénitude à peine envisageable dans notre monde moderne. Un monde qui a échappé aux disputes si fréquentes chez leur voisins Italiens, où les clubs se font et se défont au rythme des conflits d'égo. Un club épargné par la lassitude, par la recherche excessive de performance qui finit par dégouter les moins doués, voire les moins fortunés. Un club ou règne en loi divine, l'amitié et l'envie de se retrouver, plus que l'avidité de la victoire et de la gloire illusoire qu'elle apporte.
Impossible, utopique, me diriez-vous, Ce club serait un mythe à ranger parmi d'autres, comme le Graal, les Licornes ou l'Atlantide.
Alors dans ce cas, je peux l'affirmer, j'ai découvert l'Atlantide ! Je m'y suis rendu et j'ai été accueilli avec une extrême bienveillance par ses habitants. J'ai roulé parmi et avec eux. J'ai passé un moment merveilleux dans une réalité parallèle du Slot.
« Et voilà, le Alain qui s'emballe, avec son indécrottable tempérament méditerranéen, il nous en fait des tonnes »
Et bien non ! Laissez moi vous en dire plus.
D'abord les habitants de l'Atlantide Slotesque ; Jean, Jean Louis, Alain (pas moi, un autre Alain) Thierry etc, sont amis depuis plus de 25 ans. Ils ont fêté leur 400ème course. Jamais de disputes inutiles, de poignée jetée avec colère pour aller bouder dehors, de petite tricherie pour s'assurer la coupe.
Non depuis qu'ils courent ensemble, le classement est clairement établi. Jean et Alain se partagent les victoires, les autres connaissent leur place au classement avant même le départ de la course. Alors dans ce cas, me demanderez-vous : - Pourquoi courir ?
Pour le plaisir de passer une soirée entre copains, pour l'amour du slot, pour le bonheur qu'ils en retirent.
De gauche à droite aux manettes, Jean, Sandro, Jean louis et Alain (l'autre)
Et Maintenant, la piste ; 4 voies sur un développé de 53 mètres, mais sur une surface de moins de 20m2. Elle a au moins trois niveaux, j'ai renoncé à compter le nombre de virages et pourtant, elle est roulante, même très agréable et pas piégeuse. Bien sûr, elle demande à être apprise et assimilée. Mais rapidement les tours s'enchainent avec souplesse. Cette piste à l'origine n'avait pas couté le moindre centime, entièrement construite avec de la récupération. Le bois venant des palissades bordant les nombreux chantiers de Monaco. Oui, parce que le Paradis Perdu se trouve à trois pas de Monaco. Les plaques Scalex, elles provenaient des caves et des greniers de la région. Depuis, quelques lignes droites ont été remplacées par du neuf, mais le tracé est resté le même. L'électronique a été mise au point il y a 25 ans, par le beau-frère de Jean notre hôte, un informaticien de génie, responsable du système de récupération d'énergie du stade Louis II de Monaco. Sont comptage informatisé fonctionne parfaitement depuis lors. Les poignées sont des Parma Classiques à résistance et sans le moindre réglage.
Un tracé compliqué, mais qui ne demande que quatre postes de ramassage.
Le Règlement. Nous avons donc fait une course d'endurance. Nous étions trois explorateurs, Fred et moi tous deux venus de France et Sandro, membre du championnat Italien. De leur côté, il y avait cinq Atlantes. Jean, propriétaire du local et de la piste, Jean Louis, qui tenait autre fois un célèbre magasin de modélisme à Monaco, et qui possède une piste 4 voies Ninco chez lui, la deuxième piste du monde perdu. Puis il y avait Alain, Thierry et j'avoue avoir oublié le nom d'un autre pilote. Après la Séance d'essais, les quatre meilleurs Jean, Jean Louis, Alain et Thierry, choisissent leurs quatre coéquipiers parmi les quatre derniers.
Les Autos : des NSR Classiques largement préparées par Jean qui en a fait de vrais missiles à tête chercheuse.