C’est donc la BMW 320 de Sideways sur laquelle j’ai jeté mon dévolu. C’est une voiture qui fait partie de mon écurie depuis quelques temps et donc que je connais un peu mais j’attendais la sortie de différents équipements qui étaient en rupture de stock (le châssis flex en paticulier)
Pour commencer, je vais donc faire le voyage inverse, en la reconfigurant d’origine pour ensuite arriver à ce que j’en ai fait actuellement et aller plus loin avec les nouveaux équipements à ma disposition.
C’est parti pour une nouvelle aventure.
Historique
Le modèle présenté ici était piloté par Markus Hättinger pendant la saison 1978. Il participa à 12 courses avec cette voiture et en gagna trois (les DRM Nürburgring, Mainz-Finthen et Zolder). Markus périt deux ans plus tard dans un tragique accident.
Il existe deux modèles de carrosserie Fruit of The Loom : le 57 entouré par un carré blanc et le 57 noir sur fond blanc comme la Sideways (photos beaucoup plus dure à trouver : comme la dernière photo de l’historique)
En 1977 et alors que BMW s'apprête à reprendre la compétition, la marque aligne sur les grilles de départ une version gonflée de sa 320i de série et pour affirmer sa glorieuse filiation, la nouvelle super-car se pare des mêmes couleurs inaugurées sur les coupés 3.0 CSL en 1972 et qui auront brillé sur les pistes européennes au début des années 1970. Evoluant dans le Groupe 5, la 320i se distinguait par ses arches de roue démultipliées, son spoiler avant qui montre clairement les attentions conquérantes du modèle tandis que son aileron arrière rappelle la version Batmobile de la 3.0. Sous le capot, la marque choisit de reprendre le moteur quatre cylindres de la Formule 2 cubant pour l'occasion 2 litres et délivrant la bagatelle de 300 chevaux. Pour rester efficace, le châssis fut entièrement revu et renforcé dans le but d'encaisser la fouge de la cavalerie dopée sans broncher alors qu'une attention toute particulièrement fut portée à l'aérodynamique de l'ensemble
Néanmoins, il n'y a pas que la voiture en elle-même et son traitement qui étaient spectaculaires à l'époque. Les pilotes choisis pour prendre le volant des trois modèles engagés en compétition créèrent aussi la surprise. La Junior Team de BMW était alors composée d'Eddie Cheever, Marc Surer et de Manfred Winkelhock, trois pilotes aussi talentueux que fougueux qui firent forte impression durant les différentes manches du Championnat des voitures de tourisme d’outre-Rhin. A cette époque, ce dernier était l'endroit privilégié par les constructeurs européens pour présenter ce qui ce devait d'être les meilleures berlines engagées en compétition avec dans les paddocks des équipes de talent qui portaient le tout du bout de leur clé à molette à une époque où les ordinateurs n’avaient pas encore pris l’ascendant sur l’homme. Cette première année, les jeunes talents BMW se frottaient non sans succès à des pointures du milieu bien plus expérimentées.
Pour parfaire sa nouvelle monture, en 1977, BMW demanda à l'artiste américain Roy Lichtenstein de redécorer la 320i Groupe 5 qui allait définitivement abandonner les couleurs Motorsport et la célèbre bannière tricolore victorieuse. "Je souhaitais que les lignes peintes sur la voiture soient comme une indication de la route, montrant à la voiture quelle direction suivre" déclarait alors l'artiste au sujet de sa dernière oeuvre. BMW présenta la nouvelle monture au Centre Pompidou de Paris peu avant de l'aligner au départ des 24 Heures du Mans de la même année. Hervé Poulain et Marcel Mignot engagés alors au volant de la berline aux décors psychédéliques ne décrochera qu'une neuvième place et une seconde place dans sa catégorie.